Le projet s’implante dans une pente particulièrement prononcée, proche de 50 %. Il associe un socle en béton, désactivé et lavé au jet, à un volume supérieur en bois, plus léger et protégé par une toiture à deux pans à la géométrie simple. La différence entre ces deux matérialités est délibérément renforcée, afin d’offrir une lecture contrastée et expressive de l’ensemble.

Les lames de bois, posées par le maître d’ouvrage, ont été traitées artisanalement au marc de raisin, leur conférant une teinte légèrement rougeâtre qui dialogue avec celle de la couverture en tuiles. La toiture se développe de façon aérienne, laissant la structure apparente sur la terrasse et sous les avants-toits, renforçant l’idée d’une architecture sincère et lisible.

Ce contraste se lit également à l’intérieur. L’étage supérieur accueille l’espace de vie principal. Largement vitré, il bénéficie d’une grande luminosité et s’ouvre directement sur la terrasse qui prolonge la pièce. Les murs blancs, les plafonds en panneaux trois plis associés aux fenêtres en bois, accentuent la clarté et le caractère accueillant du volume.

À l’étage inférieur, destiné aux chambres, l’ambiance se fait plus minérale et introspective. Les murs en brique Borel laissés bruts et le plafond en béton apparent composent un espace sobre et robuste. Des portes bleues, toute hauteur, ponctuent cet univers plus dense et contenu, en contraste assumé avec la légèreté et la transparence du niveau supérieur.